Comment fonctionnent les élections présidentielles françaises?

1- L'élection française : comment cela fonctionne ?

L’élection est un système à deux tours où les électeurs votent une seule fois pour le
candidat de leur choix à chaque tour. Conformément à l’article 7 de la Constitution française,
la majorité absolue de toutes les voix exprimées au premier tour, c’est-à-dire plus de 50 %,
est requise pour qu’un candidat remporte l’élection.
Voici comment cela fonctionne :
– L’élection a lieu tous les cinq ans.
– Les candidats potentiels doivent obtenir 500 signatures d’élus, tels que des maires et
des membres du Parlement, afin de figurer sur le bulletin de vote.
– L’élection est ensuite divisée en deux tours. Au premier tour, les gens peuvent voter
pour n’importe lequel des candidats qui ont recueilli les 500 signatures. Le nombre
de candidats depuis 1965 a fluctué entre 6 et 12.
– Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue des voix au premier tour, les deux
candidats ayant obtenu le plus de voix passent au second tour de l’élection.
Aucun candidat dans l’histoire de la France n’a jamais obtenu la majorité après un
seul tour de scrutin.
– Les Français peuvent alors voter pour l’un ou l’autre de ces deux candidats. Le
candidat ayant obtenu le plus de voix est alors confirmé comme nouveau président
de la République.

2- Qui peut être candidat ?

Pour se présenter à l’élection présidentielle, le candidat doit être de nationalité française et
être inscrit sur les listes électorales – ce qui signifie avoir au moins 18 ans.
Le candidat doit également fournir une déclaration de sa situation financière au Conseil
constitutionnel, assurant ainsi une plus grande transparence de la vie politique.
Les candidats sont censés se présenter en binôme et être de sexe différent. Chaque
candidat dans un binôme a un suppléant, et le suppléant doit avoir le même sexe que son
candidat. Par conséquent, chaque membre du couple a son propre remplaçant et ce dernier
ne peut en aucun cas se substituer à un autre membre du couple.
Il est interdit de se présenter dans plus d’un canton et le suppléant ne peut pas apparaître
sur plusieurs déclarations de candidature. De même, il est impossible d’être à la fois
candidat et remplaçant d’un autre candidat.
Dans le cas du second tour, seuls les binômes apparus au premier tour et ayant obtenu un
nombre de votes égal au moins à 12,5% du nombre des électeurs inscrits peuvent participer.
Un binôme qui n’est pas apparu au premier tour ne peut pas apparaître au deuxième tour.
Au second tour, la composition du binôme doit être la même qu’au premier tour (sauf décès
du candidat).
Il est obligatoire de faire une déclaration de candidature pour chaque tour de scrutin qui doit
être soumise à la préfecture. Les candidats soumis par paires remplissent un document de
candidature conjoint.

3- Le Président de la République française : comment est-il élu ?

Le Président français est élu au suffrage universel direct :
– Universel : tous les citoyens français âgés de 18 ans et plus peuvent voter, qu’ils
résident en France ou non.
– direct : les voix sont directement attribuées aux candidats.
❖ 7 semaines avant le second tour : la liste officielle des candidats est publiée
❖ 4 semaines avant le second tour : campagne électorale officielle
Les dépenses sont plafonnées et contrôlées par une commission.
Une fois la campagne officielle commencée, chaque candidat doit disposer d’un temps
d’antenne strictement identique à la télévision et à la radio.
❖ 2 semaines avant le second tour : 1er tour de l’élection
Les Français se rendent aux urnes : si aucun candidat ne remporte plus de 50 % des voix,
un second tour est organisé.
❖ Second tour : 2ème tour de l’élection
Le Président est élu après l’annonce des résultats par le conseil constitutionnel dans un
délai de 10 jours pour un mandat de 5 ans.
Au terme de ces cinq années, il peut se présenter pour la deuxième fois. Mais il ne peut pas
être président pendant plus de 10 années consécutives.

4- Qui peut voter aux élections françaises?

Pour voter aux élections, il suffit d’avoir plus de 18 ans, d’être de nationalité française et
d’être en possession de ses droits civils et politiques (certains prisonniers en France n’ont
pas le droit de vote, comme peine supplémentaire pour leur crime).
Contrairement à l’Australie ou au Brésil, il n’est pas obligatoire de se présenter aux élections
en France.
Les Français devaient s’inscrire sur les listes électorales avant l’expiration du délai fixé, mais
des exceptions sont prévues pour ceux qui atteignent 18 ans ou reçoivent la nationalité
française, prennent leur retraite de la fonction publique ou reviennent d’un déploiement
militaire après la date limite.
Les Français vivant à l’étranger peuvent

5- Les règles imposées sur la manière de faire la campagne :

Les candidats français sont autorisés à imprimer des affiches, à organiser des
rassemblements, etc., mais ils ne sont pas autorisés à mener le type de campagne
publicitaire télévisée que l’on peut voir aux États-Unis et dans d’autres pays.
Chaque candidat est autorisé à faire un petit nombre de « déclarations » pendant les cinq
semaines de la campagne officielle, qui doivent respecter certaines règles de rédaction et de
temps.
Lors du dépôt de la déclaration de candidature, le binôme de candidats doit déclarer un
mandataire financier unique. Depuis la loi du 17 mai 2013, il est obligatoire de faire une
déclaration d’un mandataire financier dans tous les cantons y compris dans ceux de moins
de 9 000 habitants.
Le mandataire financier peut être une association de financement électoral ou une personne
physique.
Il est interdit aux personnes morales (collectivités locales, associations, etc.) de financer des
activités de

6- Les règles que les médias doivent respecter :

Le temps que les chaînes de télévision et les stations de radio consacrent aux candidats et
le temps de parole qu’ils ont à l’antenne sont assez strictement contrôlés par le Conseil de
l’audiovisuel français.
Désormais, dans la période entre la publication de la liste des candidats et le début de la
campagne officielle, les candidats bénéficient d’un temps d’antenne « équitable », c’est-à-dire
que leurs minutes d’antenne sont dictées par leur score à la dernière élection et l’indice des
sondages.
Mais dès le lancement de la campagne officielle, les règles d’égalité totale du temps
d’antenne à la télévision et à la radio entrent en vigueur comme avant la réforme.
Cela signifie qu’à condition d’obtenir ses 500 signatures, tous les candidats pourront
s’exprimer pendant le même temps durant la période de campagne officielle.
Les médias français auront également de gros problèmes s’ils révèlent le nom du vainqueur
avant 20 heures le jour des résultats, alors que les journalistes savent généralement qui
sera le vainqueur à 19 heures.